20 décembre 2022
Premier contrat remporté par SYSTRA IBT en 2018, le Pont Waaban Crossing a été officiellement inauguré le 13 décembre 2022 à Kingston, dans l’État d’Ontario situé à l’ouest du Canada.

Le projet « Kingston Third Crossing » est terminé : place au pont Waaban Crossing ! Ce nouveau nom polysémique de langue Ojibwé*, qui évoque l’aurore et la lumière du matin à l’est, a été choisi à l’issue d’un sondage auprès des riverains. Les habitants pouvaient déjà traverser cet ouvrage à pied depuis le 24 septembre 2022.

Toutes les circulations routières sont désormais ouvertes, pour les véhicules comme les modes doux, qui bénéficient de voies séparées. Le pont Waaban relie les rives est et ouest de Kingston, séparées par la rivière Cataraqui, qui se jette à proximité dans le Lac Ontario. La rivière forme à cet endroit une partie du Canal Rideau, une voie navigable classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

*Ojibwé : langue algonquienne parlée dans la région des Grands Lacs. C’est l’une des langues amérindiennes qui a le plus de locuteurs.

Pendant la construction du pont

Ce troisième pont construit pour franchir la rivière Cataraqui vise à desserrer le trafic routier et notamment à faciliter la circulation des véhicules d’urgence d’une rive à l’autre, tout en participant à l’essor des modes actifs.

Nous sommes fiers d’avoir œuvré à la conception et à la réalisation de ce pont majeur pour le quotidien des habitants de Kingston et de la région du lac Ontario. Ces cinq dernières années, nous avons travaillé avec nos partenaires la ville de Kingston, Kiewit et Hatch pour que cet ouvrage soit à la hauteur des ambitions de notre client.

Zac McGain, directeur de projet, SYSTRA IBT

Ce pont va changer le quotidien des habitants et va rapprocher les deux rives de Kingston. Merci aux équipes mobilisées pour faire de ce projet un succès !

Edouard Renneville, chef de projet, SYSTRA IBT

Une forme contractuelle inédite pour un projet avant-gardiste

Cette inauguration est l’épilogue d’une construction débutée voilà cinq ans, et d’un projet lancé en 2017, soit quelques mois après l’intégration d’International Bridges Technologies au sein du groupe SYSTRA. Une des particularités du projet est sa forme contractuelle : SYSTRA IBT, l’ingénierie Hatch et le constructeur Kiewit ont formé un contrat d’alliance IPD (Integrated Project Delivery) avec la ville de Kingston, un groupement intégré qui est une première en Amérique du Nord pour une infrastructure routière.

Un pont au service de l’environnement

Les bénéfices de ce projet sont aussi environnementaux. Outre le report modal et la désaturation du trafic routier, son empreinte globale dans l’eau a été réduite de plus de 50 % par rapport à l’évaluation environnementale initiale. Sur le site Unesco du Canal Rideau, son intégration au paysage a été le fruit d’un dialogue étroit des acteurs locaux et patrimoniaux. . La navigabilité du Canal Rideau entre le printemps et l’automne a pu être conservée, sans retarder le chantier, grâce à une réalisation mixte, avec d’un côté un pont à tréteaux temporaire et de l’autre un enrochement temporaire pour permettre de réaliser les fondations.

Les poutres en I, dites « NU » en référence à l’Université du Nebraska, qui les a conçues, sont préfabriquées en béton précontraint et permettent d’offrir plus de résistance à la flexion-torsion. Notons enfin que l’ouvrage livré aux autorités de Kingston excède les exigences légales de conception d’un tel pont : prévu pour durer 75 ans, le Pont Waaban a été conçu pour une durée finale de 100 ans. Une belle réussite, pour un projet dont les autorités saluent la livraison dans les temps et dans le budget imparti.

Repères – Pont Waaban de Kingston

  • 2 voies de circulation routière et 1 voie bidirectionnelle dédiée aux modes doux de 4 mètres de largeur
  • Longueur du pont : 1,2 km, et 800 mètres de voies d’approche
  • Largeur tablier : 15,6 m
  • Conçu pour durer 100 ans
  • 95 poutres en I en béton précontraint, dites poutres NU, pour les traversées d’approche
  • 1 695 plaques de béton précontraint pour former le tablier
  • 3 300 tonnes d’acier pour l’ossature de l’ouvrage de la travee principale
  • 31 000 tonnes de béton
  • 365 000 tonnes de gravier pour les fondations
  • Plus de 29 000 heures de travail effectuées par des travailleurs locaux

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