Après l’arrivée de la ligne 4 à Bagneux en février dernier, le métro parisien poursuit son extension pour mieux se connecter au Grand Paris : la ligne 12 relie désormais la Mairie d’Issy à la Mairie d’Aubervilliers et dessert deux nouvelles stations, Aimé Césaire et Mairie d’Aubervilliers – Plaine des Vertus, inaugurées le 31 mai.

Ces accès permettent à plus de 330 000 riverains de rejoindre Saint-Lazare en 20 minutes, avec une fréquence d’un métro toutes les 130 secondes en heure de pointe. La RATP prévoit d’accueillir plus de 40 000 voyageurs supplémentaires par jour. À terme, le nouveau terminus sera en correspondance avec la ligne 15 du Grand Paris Express.
C’est une histoire de 15 ans qui s’achève pour les équipes de SYSTRA. Elle avait débuté en 2007, pour le premier prolongement de la ligne 12 vers la station Front Populaire, inaugurée en décembre 2012. La ligne, véritable colonne vertébrale du nord au sud de Paris, totalise désormais plus de 15 km et 31 stations.
Les expertises de SYSTRA au cœur du projet
En tant que maître d’œuvre du projet de prolongement de la ligne 12, SYSTRA a mobilisé ses expertises en matière de transport urbain et d’ouvrages souterrains. Nos équipes ont d’abord réalisé l’ensemble des études de conception avant de superviser la réalisation des deux nouvelles stations ainsi que de l’ensemble de l’emprise chantier.
Le prolongement de la ligne 12 est un projet complexe par ses défis techniques liés à sa réalisation. Il nous a incités à innover et repenser nos méthodes de travail, dans un tissu urbain extrêmement dense et en essayant de limiter au maximum les nuisances pour les riverains. À la clé, un prolongement structurant au cœur du Grand Paris, deux stations, dont la plus vaste du métro de la capitale, et l’utilisation de techniques inédites.
Guillaume Chapponnais, directeur SYSTRA du projet de ligne 12
Un bouclier de glace pour contenir les eaux souterraines
Le projet a notamment été l’occasion de réaliser une première mondiale : la congélation des sols à l’azote liquide. En effet, la nature des sols, sablonneux et humides du fait d’une nappe phréatique en faible profondeur affleurant à 4 mètres, nous a conduits à utiliser cette technique. Celle-ci, qui reprend le principe inventé par Fulgence Bienvenüe en 1909 pour permettre à la ligne 4 de traverser la Seine, renforce la tenue mécanique et l’imperméabilité des terrains humides pendant les travaux.

Les tympans des stations, qui font la jonction entre le tunnel et les quais et constituent les points sensibles d’infiltration, ont donc été congelés par -35°C puis par -196°C en cycle fermé, afin d’obtenir un bouclier de terre gelée sur 1,80 m d’épaisseur.
D’autres prouesses ont été accomplies telles que la réalisation des deux stations après démolition du tunnel précédemment réalisé.
Plaine des Vertus, l’une des plus grandes stations de métro en France
Le nouveau terminus de la Mairie d’Aubervilliers est une des plus grandes stations de métro en France. En plus de ses quais, elle abrite le nouvel atelier de maintenance de la ligne et deux puits d’évacuation annexes, portant à 280 mètres la longueur totale de la station. Par comparaison, les stations de la ligne 14, parmi les plus grandes de France, possèdent des quais de 120 mètres…

Cette station a nécessité la réalisation de plus de 25 000 m² de parois moulées, d’une dalle, puis le creusement de son volume intérieur grâce à une méthode appelée « terrassement en taupe », pour un volume de 125 000 m3 excavé. Le choix de cette méthode a notamment permis de garantir les circulations piétonnes et routières en surface, mais aussi de maintenir les sols en minimisant l’impact sur le bâti existant, tout en assurant l’étanchéité de la station avec une profondeur d’ancrage jusqu’à 40 mètres, sous la nappe phréatique.

Enfin, ce nouveau terminus est faiblement énergivore puisqu’il repose sur un captage par géothermie intégré aux panneaux des parois moulées.
Des impacts chantier minimisés
Pour réduire le plus possible l’impact du chantier, nos équipes ont livré les matériaux et évacué les déblais issus des terrassements par voie fluviale, via le canal Saint-Denis, réduisant d’autant les mouvements de camions sur les routes. Le réseau routier était lui préservé par la construction d’un autopont provisoire, pendant le creusement de la station Aimé Césaire.
Nous avons effectué des travaux en plein centre-ville d’Aubervilliers. C’était un défi, surtout les jours de marché, mais c’était aussi un moteur pour transformer nos méthodes. L’acheminement par voie fluviale a par exemple permis d’éviter 50 000 rotations de poids lourds sur les routes. Je remercie toutes nos équipes mobilisées sur ce projet, y compris pour communiquer avec les riverains, dont la patience est aujourd’hui récompensée.
Franck Coulaud, directeur SYSTRA du projet de 2016 à 2019.
En l’espace de seize mois, c’est le troisième prolongement majeur de métro inauguré par SYSTRA en Île-de-France, après celui de la ligne 4 à Bagneux et celui de la ligne 14 à Saint-Ouen. Les prochaines extensions du réseau existant sont attendues sur la ligne 14 au sud et la ligne 11 à l’est de Paris.
Repères – Prolongement de la ligne 12 du métro de Paris
- 1,7 km de tunnel
- 2 stations :
- Aimé Césaire : 83 m de longueur, plus de 15 000 voyageurs attendus
- Mairie d’Aubervilliers – Plaine des Vertus : 220 m de longueur + 60 m d’atelier, plus de 25 000 voyageurs attendus
- 1 centre de dépannage intégré
- 2 puits d’accès pompiers (Waldeck Rousseau et Valmy)
- 6 000 m² de surface cumulée
- 333 500 habitants desservis
- 153 900 emplois desservis
Cette nouvelle ligne desservira le sud de l’agglomération lyonnaise, entre la Halle Tony Garnier et la Gare de Vénissieux, via Saint-Fons. En pleine requalification, cette zone concentre de nombreux quartiers populaires, des activités économiques majeures comme le port Édouard Herriot et la Vallée de la Chimie, le futur collège de Vénissieux, l’ENS Lyon, ou encore le quartier bio-district de Gerland, qui est aussi un pôle d’échanges multimodal.
Le projet comporte de nombreux défis techniques, comme le franchissement du large faisceau de voies de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) ou la réalisation du futur centre de remisage des rames, dans un contexte urbain dense et dans des délais très restreints. Cette ligne permettra de relier Saint-Fons à Vénissieux et à Lyon ainsi qu’aux lignes structurantes vers le centre de l’agglomération (métros B et D, tramways T1 et T4).

Nous sommes heureux que la coopération à Lyon entre SYSTRA et le Sytral se consolide, après les tramways T4, T5 et T6 Sud.
Bruno Baumgarten, Direction des Projets Urbains de SYSTRA

Cette nouvelle ligne du tramway lyonnais va nous permettre de capitaliser sur nos expériences passées avec les réalisations des lignes T4, T5, T3 extensions, T7 et T6 sud, et surtout de nous projeter dans le futur grâce à la mise en œuvre d’une démarche d’écoconception, afin de livrer une ligne de tramway s’inscrivant dans une dynamique de développement durable : gestion des eaux pluies, choix des matériaux, sobriété carbone du chantier, sauvegarde des ressources par réutilisation de matériels/matériaux, bilan carbone, etc.
Ronald Jacob, Direction des Projets Urbains de SYSTRA

Ce contrat conforte notre position d’acteur régional important de la mobilité et de l’aménagement du territoire.
Yoann Laurent, directeur du développement de SYSTRA en Auvergne-Rhône-Alpes
Plus de 15 ans au service des tramways lyonnais
Avec Paris, Montpellier et Bordeaux, Lyon fait partie des villes les mieux dotées en tramways de France. Une grande partie de ces lignes a été conçue par SYSTRA. Après des études préliminaires dès 1998 pour la création des premiers lignes du réseau, notre première mission en maîtrise d’œuvre remonte à 2005. Depuis, les projets se sont succédés :
- T4 phase 1 entre la gare de Lyon Part-Dieu et Vénissieux (2005-2009)
- Prolongement T2 :
- Vers Eurexpo (2009-2013)
- Vers Rond-Point René Cassin (2012-2017)
- Prolongement T3 vers le Grand Stade (2009-2014)
- T4 phase 2 jusqu’à l’IUT Feyssine (2008-2013)
- T6 Sud entre Debourg et Hôpitaux-Est (2015-2019)
Ainsi, en 15 ans, les équipes SYSTRA France ont signé près de 30 km de lignes.

2021 marque le renouveau des projets de tramways, avec des succès pour SYSTRA partout en France : après les lignes de Tours et Brest, c’est au tour du T10 de Lyon. Nous allons poursuivre nos efforts pour innover et apporter des solutions durables à nos clients sur ces différents projets, véritables accélérateurs de transformation urbaine.
Sylvie Cassan, directrice du Développement commercial de SYSTRA France
Repères – Tramway T10 de Lyon
- 8 km
- 14 à 16 stations
- 25 minutes de terminus à terminus
- 3 communes desservies
- Fréquentation attendue : plus de 22 000 voyageurs/jour (en 2030)
- Mise en service : début 2026
SYSTRA est mandataire d’un groupement de Maîtrise d’Œuvre auprès de Tisséo Collectivités, l’autorité organisatrice des mobilités de la grande agglomération toulousaine. Celle-ci nous a attribué deux lots d’études préliminaires du REVe, pour une durée de 4 ans, afin de concevoir les aménagements de près de 300 km de réseau express vélo, et de 50 km d’aménagement du réseau secondaire.
L’objectif est d’imaginer comment réaménager les espaces publics, carrefours, infrastructures et superstructures, en favorisant une mobilité sûre et apaisée, pour que le vélo soit une alternative crédible et pérenne aux déplacements du quotidien.

« Avec ce double succès, SYSTRA confirme sa mobilisation dans la conception des aménagements du réseau cyclable toulousain. Il s’agit à ce jour de notre plus ambitieux contrat dans ce domaine, décroché sur un marché porteur et pour une agglomération engagée dans le développement des modes doux. »
Jean-Marc Devesa, directeur Région sud à la Direction des Projets Urbains (DPU)
La force du travail collaboratif et de partenariats solides, au service d’une mobilité apaisée
Aux côtés de notre partenaire Copenhagenize France et de notre sous-traitant Iter, nous mobiliserons une équipe de plus de 30 experts de la mobilité, du génie civil et des aménagements urbains pour répondre à toutes les composantes de cette mission.

« Ces deux lots supplémentaires font suite à un premier obtenu auprès du Conseil Départemental de la Haute Garonne. Ainsi cumulés, ces trois marchés font de SYSTRA l’ingénierie incontournable du projet REVe de l’agglomération de Toulouse. Cela confirme aussi notre bonne dynamique sur ces mobilités actives, qui illustrent la diversification de nos activités. »
Jérémy Perez, responsable commercial Région sud-ouest
Repères – Réseau Express Vélo (REVe) de Toulouse
- Lot 1 et lot 2
Client : Tisséo Collectivités
Mission d’études préliminaires : management du projet | études de fuseaux de la scénarisation | …
280 km sur le réseau routier principal (lot 1) et 50 km/an sur le réseau secondaire (lot 2) - Lot 3 (remporté fin 2020)
Client : Conseil départemental de Haute-Garonne
études préalables, concertation, avant-projet, évaluation environnementale…
4 km
Durée des contrats 2021 – 2025
Parce que le MaaS ne peut pas se réduire à une simple application sur smartphone, ce cahier illustré de 30 pages en explore toutes les dimensions, technologique, mais aussi organisationnelle et culturelle.
Pour faire le tour du sujet, nous avons :
- Croisé les disciplines avec les regards d’urbaniste, anthropologue urbaine-géographe, collectivité et ingénieur ;
- Étudié ses impacts sur l’aménagement urbain, la tarification, la gouvernance des données, l’adhésion des populations ;
- Exploré les diverses expérimentations, projets ou études à travers le monde (sur 4 continents).
Retrouvez-nous aussi à l’occasion d’un webinaire organisé sur le MaaS le 21septembre 2021 avec le magazine News Tank Mobilités.
SYSTRA revient à Brest avec un tramway et des bus électriquesDeux lignes au service de l’intermodalité dans les transports du quotidien
La ligne A du tramway de Brest, inaugurée en 2012, accueille déjà chaque année 12,1 millions de voyageurs, soit une fréquentation quotidienne de 36 000 personnes.
Les deux nouvelles lignes de tramway et de bus doivent répondre à l’ambition de Brest de concilier densité et intégration des réseaux de transports publics à l’agglomération. Elles s’inscrivent aussi dans le Plan Climat Énergie Territorial qui privilégie les modes électriques.
Le projet brestois vise en effet à renforcer l’offre de transport de toute la métropole, au moyen de 11 pôles d’échanges multimodaux et de la reconfiguration de certaines liaisons (avec intégration de couloir bus notamment), dans le but de réduire les nuisances sonores et les émissions de carbone, notamment issues de la circulation automobile.
Brest Métropole, l’autorité organisatrice de la ville, a retenu l’offre du groupement Mobi-Brest, dont SYSTRA est mandataire et qui rassemble en co-traitance SCE, B3I, LA/BA, Forma-6, et Ferrand-Sigal, avec quatre sous-traitants (Copenhagenize, Toolz, AUAS et Artgéo).
Nous sommes très fiers que SYSTRA ait été de nouveau retenu par Brest Métropole pour ce projet d’aménagement urbain. C’est un nouveau chapitre de notre histoire avec Brest qui s’ouvre. La dimension durable du projet est encore renforcée par cette première française, un BHNS électrique.
Hervé Abjean, directeur de projet
Une approche d’écoconception souhaitée par la ville de Brest
Le projet adoptera une approche de conception intégrée, où la performance environnementale et le bien-être des utilisateurs et riverains de l’infrastructure seront considérés au même titre que les aspects techniques et économiques.

Notre client souhaite que son futur réseau anticipe les mutations de la transition énergétique et écologique.
Sofia Fotiadou, responsable écoconception
Un succès qui s’inscrit dans un contexte favorable
Après la ligne B de Tours et l’annonce de la ligne T10 de Lyon, ce troisième tramway confirme le positionnement de SYSTRA en tant d’ingénierie leader des tramways en France.

Nous avons remporté la moitié des appels d’offres tramway lancés cette année, pour des missions à forts enjeux en termes d’insertion, de transition environnementale et énergétique, avec de nombreux partenaires en co-traitance.
Sylvie Cassan, directrice du Développement commercial de SYSTRA France
Repères – Tramway et BHNS de Brest
- Client : Brest Métropole
- Maître d’ouvrage : BMa SPL
- Tramway Ligne B : 5,3 km, 11 stations
- 10 rames de 30 m ; stations dimensionnées pour des rames de 40 m
- Interconnexion avec la ligne A
- Modification du centre de maintenance ligne A et création du centre de remisage pour la ligne B
- BHNS Ligne D :
- 4 km, 12 stations
- Vitesse commerciale attendue : minimum 14 km/h
- 9 bus électriques articulés de 18 m
- Infrastructure de recharge à prendre en compte
- 9 pôles d’échanges multimodaux à créer
- 2 pôles d’échanges existants à restructurer
- Mise en service : fin février 2026
En tant qu’acteur central de la conception de la première ligne, nous sommes fiers d’avoir obtenu la maîtrise d’œuvre générale du projet de la ligne B en groupement avec Safège (Groupe Suez) et les cabinets d’architectes Urbanica et L’Heude.
Jean-Marc DEVESA, Directeur Région Sud à la Direction des projets urbains (DPU), SYSTRA France
Avec une mise en service fixée pour fin 2025, le compte-à-rebours est d’ores et déjà enclenché pour SYSTRA, qui va d’abord devoir effectuer les études de conception de la ligne avant d’en superviser les travaux puis les essais et marches à blanc.
La ligne B reliera La Riche à Chambray-lès-Tours selon un axe Ouest – Sud-Est traversant le centre-ville de Tours, et desservant tout le quart sud-ouest de l’agglomération de Tours Métropole.
Mobilité transformée, urbanité remaniée
Plusieurs lieux emblématiques de Tours seront remaniés avec le passage du tramway, parmi lesquels la place Jean-Jaurès ou encore le mail du boulevard Béranger, où les rames longeront le célèbre marché aux fleurs. Au sud, le tramway remplacera le bus à haut niveau de service ‘2 Tempo’ en transformant son site propre en plateforme végétalisée.
La ligne B desservira des pôles importants de la ville tels que le Centre Hospitalier Régional Universitaire, l’école de commerce de Tours, la mairie ou encore un futur écoquartier en périphérie. Ce projet structurant prévoit la réorganisation des réseaux de bus environnants pour une desserte plus efficiente des territoires au plus près des besoins des usagers.
Un tramway artistique
Le réseau du tramway de Tours est connu pour ses rames, signées Daniel Buren, qui reflètent les eaux de la Loire. Les rames et les quais partagent les mêmes repères esthétiques, qui font que cette ligne est reconnaissable entre toutes. Il emploie par ailleurs les technologies les plus avancées, dont l’alimentation par le sol, mise en place pour la première fois par SYSTRA à Bordeaux.
En 2021, les marchés de conception de tramways sont nombreux à arriver à terme. Un an après les élections municipales, les intercommunalités sont en mesure de traduire en actes leurs promesses, et les tramways, dont la réalisation réclame presque une mandature, sont prioritaires. Les équipes commerciales France sont dans les starting-blocks et nous espérons que ce succès à Tours annonce d’autres bonnes nouvelles !
Sylvie Cassan, directrice commerciale de SYSTRA France
Illustrations : © Richez_Associés
SYSTRA présente deux nouvelles solutions digitales au Salon BIM WorldLe BIM change la façon dont est organisée l’information sur les projets de systèmes de transport : la modélisation des données apporte en effet de la prédictibilité lors de la mise en service et facilite l’exploitation de l’actif. Par ailleurs, la qualité de la donnée est au cœur des enjeux du futur jumeau numérique : elle doit être 100% fiable, 100% structurée, 100% disponible.
Pour ses clients, SYSTRA a donc créé deux solutions digitales visant à fiabiliser leur futur jumeau numérique :


- eLODy, qui analyse, contrôle et sécurise les données des maquettes BIM ;
- PABLO, qui crée la donnée BIM du futur jumeau numérique, dès les phases de conception.
Nos experts seront heureux de vous présenter ces nouveaux outils et de vous accueillir au Salon BIM World les 23 et 24 juin prochains sur le stand SYSTRA n° G18/H19.
Pour vous inscrire : BIM World
Pour en savoir plus sur eLODy et PABLO
SYSTRA achève le percement du métro de LyonLe prolongement de la ligne B du métro de Lyon est un projet qui mobilise SYSTRA depuis 2015, au service du Sytral, l’autorité organisatrice des transports urbains et interurbains de l’agglomération lyonnaise. Lors de sa mise en service attendue à partir de 2023, les nouvelles rames automatiques transporteront plus de 25 000 voyageurs/jours sur cette extension vers le complexe hospitalier régional.
Le parcours souterrain du tunnelier Coline a commencé dès novembre 2019 à Saint-Genis-Laval, le futur terminal de la ligne B, depuis lequel la machine a ensuite creusé l’ensemble du tunnel jusqu’au puits Orsel, situé non loin du terminus actuel sous la commune d’Oullins.
Durant la totalité de son trajet, l’équipe SYSTRA a suivi toute la phase de réalisation des travaux au sein de la maîtrise d’œuvre Melyes, dont le mandataire est Egis. À présent débute le démontage du tunnelier dans le puits Orsel, dans un espace exigu : en effet, ce puits sert aussi à la ventilation de la ligne B existante qui ne peut pas être interrompue.
En 19 mois, Coline a traversé des milieux particulièrement hétérogènes, alluvions à forte perméabilité, roche dure ou encore limons, ce qui a nécessité une attention de tous les instants dans le pilotage de la machine et le suivi des travaux . Le creusement s’est déroulé sans incident majeur en exploitant le potentiel de ce tunnelier de dernière génération (à densité variable) qui utilise en plus des boues innovantes, étudiées spécialement pour le projet !
Federico Valdemarin, chef de projet SYSTRA
Un impact réduit sur le bâti ancien
Les boues innovantes utilisées sur le chantier ont été développées par le groupement d’entreprises réunissant Implenia et Demathieu-Bard. Elles ont notamment permis de creuser à une faible profondeur sous un tissu urbain très sensible, où l’on trouve la plupart des constructions en pisé (terre crue compactée).
Les tassements mesurés sur les bâtis le long de tout le linéaire urbain n’ont pas dépassé les 5 mm, un véritable exploit ! De plus, les vibrations occasionnées par la présence de granit ont été maîtrisées bien en-deçà des seuils prévus avec des nuisances bien réduites pour les riverains.
une réutilisation des matériaux excavés
Le projet de percement du tunnel est exemplaire de la vision SYSTRA du développement durable : à travers la démarche de valorisation des matériaux excavés qui a été mise en place sur ce projet 150 000 tonnes sur les 400 000 excavées par le tunnelier ont été réutilisées sur le chantier, grâce notamment au recyclage du sable dans le mortier de bourrage ou encore au rechargement du tunnel en grave non traité, économisant de ce fait le trafic de plus de 7 000 camions pour le transport aux exutoires des matériaux excédentaires.
Informations clés sur le tunnelier coline
- Tunnelier à densité variable
- 120 mètres de long
- 9,75 mètres de diamètre
- 2 200 tonnes
- 2,4 km de tunnel creusé
- Plus de 400 000 tonnes de matériaux excavés
« Mobilités » d’abord, car c’est notre métier et notre passion. Cette année d’immobilité collective, en figeant sur place notre monde, a permis de mettre en lumière l’importance de la mobilité dans nos vies, dans nos villes, dans nos territoires. Et nous engage à concevoir les mobilités avec un regard neuf. Ce regard, nous l’avons voulu multiple, à travers quatre entretiens exclusifs menés avec des experts extérieurs, dont la vision vient enrichir notre propre expérience de cette période inédite.
« Mobilisés » ensuite, comme nous l’avons démontré tout au long de 2020, en continuant à faire avancer les projets, à remporter des contrats et à mettre en service de nouvelles solutions de transport. Partout dans le monde, l’engagement et la solidarité sans faille de nos équipes ont permis au groupe SYSTRA de résister à la tempête.
Avec ce Rapport d’activité 2020, nous avons aussi souhaité vous apporter une note de douceur, à travers les illustrations de l’artiste japonaise Yukiko Noritake, qui nous offre son univers à la fois poétique et coloré.

Le Rapport existe également en version interactive.