12 janvier 2021
Les essais du « Train autonome » se poursuivent pour SYSTRA avec SNCF, Alstom et System X, afin de tester la détection des obstacles. SYSTRA accompagne le groupe SNCF dans ce projet-phare de l’ingénierie ferroviaire mondiale depuis son lancement en 2016. Retour sur ces essais pas comme les autres.

Un train d’essai circule sur une voie où sont disposés des silhouettes de personnes, des animaux en mousse et en résine, ou encore un rocher factice. Et ceci de jour comme de nuit, afin de varier les conditions de luminosité. Le motif de ce rendez-vous ? La « Détection d’Obstacles et lecture de Signalisation » ou projet DOS, étape majeure du projet de Train autonome depuis fin 2017.

Il s’agit de proposer un système de détection des obstacles et de lecture de la signalisation latérale, facultés normalement réservées au conducteur. « L’automatisation des fonctions d’observation du conducteur constitue un verrou technologique majeur à lever pour le Train autonome, affirme Tristan Vandeputte, directeur de l’Innovation du groupe SYSTRA.

Ces essais apportent une nouvelle brique technologique au projet. Pour l’heure, la rame a toujours un conducteur à bord mais l’objectif est bien qu’à terme, le train puisse se conduire en toute sécurité sans intervention humaine à bord.

Hugues de Goësbriand, responsable SYSTRA du projet DOS

Un arsenal technologique embarqué

La phase d’essais en ligne a permis de tester les capteurs et la visualisation d’obstacle jusqu’à 1 000 mètres de distance, quelles que soient les conditions environnementales. Pour « percevoir » la voie, la rame d’essai est équipée de deux caméras couleur, deux caméras thermiques à infrarouge pour les essais de nuit et de deux capteurs lidars, permettant de recréer l’environnement extérieur en 3D sous forme de nuage de points.

Ces essais permettent en parallèle de recueillir des données en situation, lorsque le conducteur freine progressivement jusqu’à l’arrêt complet du train à 150 mètres de l’obstacle. « Une fois les essais terminés, nous analysons les données, poursuit Hugues de Goësbriand. Tous les capteurs ont fonctionné. Quelques réglages restent à peaufiner mais c’est une excellente nouvelle. Cela nous permet de passer à la mise à l’épreuve des algorithmes, avec des essais où nous améliorons au fur et à mesure leur comportement. »

Prochaine étape en avril 2021, avec la livraison d’un prototype de système de détection d’obstacle à courte distance (300 mètres) puis, l’année suivante, d’un deuxième prototype pour la longue distance (1 000 mètres), avant la mise en circulation opérationnelle d’un prototype de train de fret 100 % autonome en 2023.

Une expertise de longue date pour SYSTRA

Nous accompagnons le groupe SNCF dans son projet de Train Autonome depuis ses prémices en 2016. C’est un projet phare et précurseur dans l’ingénierie ferroviaire mondiale, qui nous permet de rester toujours à la pointe du sujet pour nos clients et à l’affût de nouvelles technologies ou tendances pour le secteur. C’est une démarche logique pour SYSTRA, qui a également été précurseur du CBTC pour le métro depuis les années 1980 et qui contribue à plusieurs projets de transports autonomes, tant en France qu’à Singapour.

Thomas Bruel, Innovation leader chez SYSTRA

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